Actuellement, il nous est souvent demandé de prendre nous-même notre tension artérielle à la maison. L’automesure, devenu un geste classique, est un moyen de faire le suivi de notre tension, de notre maladie mais également de nous impliquer personnellement dans le traitement. Mais comment lire un tensiomètre ? Que veut dire tous ces chiffres ?
Comment lire les valeurs affichées sur le tensiomètre ?
Sur un tensiomètre, nous avons deux à trois chiffres affichés. Les 2 premiers sont exprimés en millimètre de mercure (mmHg).
Le plus grand chiffre est la pression systolique. On l’obtient pendant la phase systolique du cœur. Ce chiffre est la valeur de la pression sur les parois des artères quand le cœur se contracte pour y éjecter du sang.
Le deuxième chiffre, le moins élevé, est la pression diastolique. C’est le moment où le cœur se relâche et se remplit. Ce chiffre mesure la pression exercée entre deux systoles.
Pour les lire, il faut les arrondir à deux caractères pour obtenir les chiffres standards. Ainsi, ce qui au-dessus de 5 est arrondi au supérieur, et pour 5 et ce qui en dessous, on prend le chiffre en dessous. Par exemple : 128/83 signifie une tension de 13/8, tandis que 115/76 donne 11/8.
Quant au troisième chiffre, quand il existe, il correspond à la fréquence cardiaque ou pouls. C’est également un indicateur essentiel que l’on doit suivre régulièrement. Il permet de contrôler indirectement les pulsations cardiaques. Il est exprimé en battement/minute. Normalement, le battement du cœur est entre 50 à 100. Toutefois, cette « valeur normale » dépend de l’individu et de son état de santé, mais également si l’individu est stressé, au repos, …
À quoi correspondent les chiffres mesurés?
Pour savoir comment lire un tensiomètre , il faut savoir que les mesures de la pression de notre sang quand il circule, varie en fonction des battements du cœur. Quand le sang est éjecté du cœur contracté vers les artères, cette pression est à son niveau maximum. On a alors la pression systolique qui est le chiffre le plus élevé des deux.
Après cette contraction, le cœur se relâche. Il est en diastole. La pression diminue sur les parois des artères et nous avons la pression diastolique, le moins élevé des chiffres.
Certains modèles et marques de tensiomètre affichent un indicateur visuel de classification de type de tension, selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Cette classification se subdivise en 6 catégories que nous avons reprises dans notre tableau : Hypertension sévère, Hypertension modérée, Hypertension faible, Tension haute-normale, Tension normale, Tension Optimale
A titre indicatif, nous vous proposons le tableau suivant pour vous donner une idée approximative de la signification des chiffres affichés sur le tensiomètre.
Type de tension | Tension systolique (mmHg) | Tension diastolique (mmHg) |
Hypotension | < 100 | < 70 |
Tension optimale | < 120 | < 80 |
Tension normale | 120 – 129 | 80 – 84 |
Tension normale haute | 130 – 139 | 85 – 89 |
Seuil hypertension | 140 | 90 |
légère | 140 – 159 | 90 – 99 |
modérée | 160 – 179 | 100 – 109 |
avancée | 180 | 110 |
Mais ces indices varient d’une personne à une autre. En effet, il faut tenir compte de :
- L’âge : l’idéal serait d’avoir une tension systolique entre 12 et 14. On constate que cette dernière s’élève avec l’âge, mais si elle est trop élevée, il est nécessaire de la faire baisser. Quoique chez une femme de 40 ans, sportive et svelte, si cette tension est 9, ce n’est pas effrayant. De même, une personne du troisième âge, avec 15 de tension systolique n’est pas alarmant.
- Votre santé : si vous avez une maladie coronaire, votre tension ne devrait pas être en dessous de 12/8 pour ne pas accroitre le risque d’infarctus. Et pour un hypertendu au repos mais ayant une hypotension debout, il faut laisser la tension de repos augmenter un peu pour ne pas avoir 8 au lever.
- Les deux chiffres mesurés : chez les personnes âgés, on tient avant tout compte du premier chiffre (la tension systolique), car il est significatif pour détecter la maladie des grosses artères. Tandis que chez les jeunes, on se penche plutôt sur la tension diastolique, un marqueur des petites artères.
Ainsi, le résultat de la prise de la tension artérielle est toujours affiché en une paire de valeurs. La mesure la plus élevée nous donne la tension systolique et le moins élevé la tension diastolique. Pour que cette prise de tension soit correcte et fiable, il faut respecter la règle des 3 recommandée par la Société française d’hypertension artérielle (SFHTA) et investir dans un tensiomètre de qualité.
L’automesure de la tension artérielle vous permet d’économiser le temps que vous perdez dans la salle d’attente de votre médecin. C’est également un appareil que vous allez vite amortir car pour un suivi sérieux, il vous faut au moins 18 mesures à amener chez le médecin en appliquant la fameuse règle des 3. Toutefois, notez que l’automesure ne peut pas remplacer la consultation chez le médecin.
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